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Le Parc du Bout du Monde

Par Loic le 18 Octobre 2015 à 08h27 | Mis à jour le 18 Octobre 2015 à 08h29 | Catégorie: | Commentaires (0)

Article issu du Flash Infos de l'Association ASELE (Association pour la Sauvegarde de l’Environnement et du Littoral d’Esquibien)

La toute récente projection de l’excellent documentaire de Mathurin PESCHET « Le Parc du bout du monde » au cinéma le Goyen à Audierne a donné lieu à un débat animé sur le sujet du Parc Naturel Marin d’Iroise. Le film a certainement répondu à l’attente de la plupart des spectateurs venus s’informer sur la réalité du Parc, huit ans après sa création en 2007.

Mais le débat qui a suivi n’était pas moins intéressant. Les quelques opposants « historiques » qui étaient venus tout spécialement ont pris la parole pour dénoncer un organisme inutile et coûteux selon eux. Pour tenter de crédibiliser ce discours, un « plaisancier » opposant n’a pas hésité à se présenter comme pêcheur professionnel, voulant ainsi faire croire que les professionnels étaient contre le PNMI, ce qui n’est pas le cas.

On a pu constater que, parmi tous les arguments d’origine pour repousser le Parc Naturel Marin d’Iroise, aucun ne s’est trouvé avéré. En particulier, aucune réglementation nouvelle n’est venue entraver les usagers de la mer, et aucune contribution financière n’a été demandée aux communautés de communes riveraines.

A court d’arguments, les opposants ont changé leur fusil d’épaule. Ils dénoncent maintenant l’incapacité du PNMI à restreindre la pratique légale de la bolinche (pêche à la sardine au filet tournant). Ce qui n’est pas faux, puisque le PNMI n’a pas de pouvoir réglementaire ! Toutefois, l’ASELE, par la voix de son président, a indiqué que le Parc avait lancé en 2011 avec l’IFREMER une importante étude (64 embarquements pendant 14 mois) pour identifier et juger des pratiques des bolincheurs en mer d’Iroise. Publiée fin 2011, cette étude concluait à l’absence de menace sur la ressource tant que le nombre d’unités de pêche ne dépassait pas le niveau actuel.

Huit ans après son ouverture, il apparaît très clairement que le Parc fait œuvre utile pour la mer d’Iroise, même si les résultats tangibles ne seront flagrants que sur le long terme. Il ne sortira évidemment que du bon de la meilleure gestion partagée entre les différents usagers de la mer. Par ailleurs, la visibilité nationale du premier Parc Naturel Marin Français est patente, renforcée par sa récente admission au tableau mondial des 23 aires protégées délivrée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (qui consacre l’excellence en matière d’espaces naturels).

Toutes les objections «historiques» relatives au PNMI sont d’ores et déjà levées. Dès lors, qu’attendent donc les élus du Cap-Sizun pour candidater à l’intégrer, comme ils avaient été invités à le faire dès l’origine ? Et ce d’autant plus que, contrairement à ce que veulent faire croire les quelques opposants historiques, une très large majorité de la population du Cap-Sizun y est favorable.

Nous sommes convaincus que l’intégration du Cap-Sizun dans cette structure d’excellence, en conjonction avec le label du Grand Site de France de la Pointe du Raz, renforcera l’attractivité du territoire, favorisant le développement d’un tourisme marchand créateur de richesse et d’emploi, dans le strict respect de l’environnement tant maritime que terrestre. Et c’est sans compter le caractère protecteur du PNMI qui préservera notre mer de toute exploitation intempestive (forages, extraction de sable, pêche intensive, etc.).

http://asele.free.fr