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Protection des épaves historiques: la lutte face aux Chercheurs de Trésors

Par Louarn le 25 Août 2010 à 17h31 | Mis à jour le 27 Août 2010 à 15h08 | Catégorie: Réglementation | Commentaires (0)

La France vient de se doter d'un nouvel outil juridique pour protéger ses intérêts en mer et notamment les épaves historiques présentes dans les eaux sous juridiction françaises.

Désormais, tout navires spécialisés dans la recherche d'épaves historiques seront soumis à un régime d'autorisation préalable. Ces derniers devront déposer un dossier d'information, au moins 3 mois avant le début des activités, auprès de la préfecture maritime compétente sur la zone de recherche.

Le but est ici de protéger le patrimoine culturel subaquatique français des intentions mercantiles de certaines sociétés privés, spécialisées dans la recherche d'épaves. Les recherches n'ayant nullement un but archéologique ni scientifique mais plutôt, généralement, la recherche d'un hypothétique trésor (pièces d'or ou d'argent, canons, vaisselles...) présent à bord du navire lors de son naufrage.

Les menaces sont assez sérieuses pour se doter d'un tel outil de protection. Les eaux bretonnes sont particulièrement visées au regard du nombre important d'épaves. Ce souci de protection fait suite à l'affaire qui opposa la Société Odyssey et l'Etat espagnol suite à la découverte en mai 2007, par ladite société, d'un trésor (17 tonnes d'or et d'argent) à bord de la Mercedes gallion espagnol ayant fait nauffrage au sud du Portugal. Toute l'affaire dépendait de savoir si l'épave du navire était dans les eaux espagnoles ou dans les eaux internationales.

Prudence donc !! une vigilance qui nécessite toute la vigilance des gens de mer (en l'occurence, c'était les pêcheurs espagnoles qui avaient localisés le navire de recherche).

Le dernier navire de recherche ayant récemment approché les côtes bretonnes date seulement d'avril 2010, ce dernier ayant eu l'intention d'opérer au large de Brest. Celui ci rebroussa chemin suite à la publication du premier arrêté en la matière, le 21 avril 2010 par les préfectures maritimes de l'Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord.

Cet arrêté qui prévoyais un préavis de 6 mois (portant préjudice aux petites sociétés de recherches françaises) fut abrogé et remplacé par celui du 30 juillet 2010 prévoyant désormais un préavis de 3 mois.